Blogue de l'Unité pastorale des frontières

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Gilles Ménard, webmestre
frontieres@bellnet.ca

Ce qui ne peut danser au bord des lèvres s’en va hurler au fond de l’âme.
Christian Bobin

On devient vieux quand les regrets ont pris la place des rêves.
Sagesse populaire

Le bonheur est comme du sucre à la crème : quand on en veut, on s’en fait.
Félix Leclerc

Le beau est la splendeur du vrai.
S. Thomas d’Aquin

Qui espère en Christ ne peut plus s’accommoder de la réalité telle qu’elle se présente.
Jürgen Moltan

Se convertir, c’est se délivrer.
Antoine de Saint-Exupéry

La vraie prière commence le jour où on prend conscience que Dieu ne cesse de nous regarder avec amour.
Sainte Thérèse d’Avila

Le bonheur de Dieu réside dans le fait de nous aimer à mort, au sens le plus explicite et le plus fort du terme.
Luc Simard

Quand tu vois un homme noble, tâche de l’égaler.
Quand tu vois un homme mauvais, observe-toi avec soin.
Confucius

Je t’ai aimé tard, beauté si ancienne, beauté si nouvelle , je t’ai aimée tard.  Mais quoi !  Tu étais au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c’est au dehors que je te cherchais ; et je poursuivais de ma laideur la beauté de tes créatures.  Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi ; retenu loin de toi par tout ce qui, sans toi, ne serait que néant.  Tu m’appelles, et voilà que ton cri force la surdité de mon oreille ; ta splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement ; ton parfum, je le respire, et voilà que je soupire pour toi ; je t’ai goûté, et me voilà dévoré de faim et de soif ; tu m’as touché, et je brûle du désir de ta paix.
Saint-Augustin

Ta tâche n’est pas de chercher l’amour mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l’amour.
Jalal al-din Rûmi, mystique musulman 1207-1273

Les êtres qui aiment profondément sont des êtres de silence.
Maurice Zundel

Connaître le coeur de Dieu, c’est avoir tout compris ; mais cela, nous sommes incapables de le comprendre.
Yves Girard

Si mon silence ne te parle pas, mes mots de te diront rien.
Moines des 1er siècles de l’Église

En présence de la Beauté, sois attentif à une voix qui chuchote au-dedans : "C’est de toi qu’il s’agit !"
Yves Girard

La résurrection de Jésus a profondément touché et transformé les disciples. Ils ont compris que celui que les hommes ont mis en croix, Dieu en a fait le Seigneur du monde. Là réside le renversement de toutes les valeurs. Là réside aussi pour nous l’espérance inébranlable que nos détresses et nos blessures peuvent être métamorphosées dès maintenant. Nous savons que notre vie peut trouver son accomplissement, et que, au delà de la mort, elle débouchera sur la gloire de Dieu, le rayonnement de son amour. Bonne Vie !
Éloi, prêtre

"C’est rafraîchissant" me disait un paroissien l’autre jour à la fin d’un baptême. De fait, l’Église est présente dans notre milieu pour donner de la fraîcheur, une précieuse touche de Vie dans nos vies, en y introduisant le Christ et sa Parole.

L’Église accompagne le monde. Mais pour cela, elle doit être elle-même accompagnée ... financièrement .... par du monde. La communauté qui se rassemble régulièrement se montre généreuse à cet égard. Et la collecte de la dîme rapporte aussi : merci ! Mais honnêtement, nos ressources financières diminuent régulièrement. Aussi, pour assurer l’avenir de nos services (sacrement, éducation religieuse des jeunes et adultes, action auprès des démunies, entretien des bâtiments, salaire des prêtres et agents de pastorale, etc), il faut se tourner vers d’autres sources de revenus.

À cet égard, nous croyons qu’une tradition des églises protestantes pourrait nous servir d’inspiration. Depuis longtemps en effet, les fidèles de ces communautés laissent un montant d’argent à leur église lors de leur décès. Aussi certains de leurs paroisses disposent de ressources financières étonnantes ; parfois des millions de dollars Ne serait-il pas temps de commencer à faire de même ? Qu’en pensez-vous ?

Y a-t-il une église au coeur de votre vie ? Assez, pour instaurer une tradition de générosité pour que l’espérance reste increvable dans notre milieu ? Rafraîchissant, comme projet, non ?

Éloi, prêtre

Aurevoir, Danik

Il y a dix ans, ton bateau faisait escale chez nous, tu laissais ton rôle de moussaillon pour débuter ton apprentissage de marin parmi nous.

Tu apprenais à devenir un homme d’église, heureux de partager ton amour de Dieu, tu nous as également montré ton côté humain, ton amour de la famille, toi qui était  toujours prêt à partager nos expérience, nos peines.  Un homme sérieux dans son travail mais drôle, avec toujours une histoire en réserve pour nous faire rire.

Avec le temps, tu t’es fait proche de nous et tu as su gagner notre confiance par ton grand respect des personnes et par ton écoute.

Dans quelques semaines, tu reprendras la mer et ton bateau ira s’amarrer à un autre quai.  Nous serons heureux d’avoir pu contribuer à agrandir tes voiles.  Tu auras à relever de nouveaux défis et c’est avec regret que nous te disons au revoir.

Ton apprentissage parmi nous est maintenant terminé et tu as bien mérité ton titre de capitaine.

Yvette
27 juillet 2008

DANIK ANNONCE SON DÉPART

Après plus de 10 ans de présence dans ce milieu, voilà qu’à la fin du mois de juillet, je vais vous quitter pour poursuivre des études au niveau de la maîtrise en théologie à l’Université Laval à Québec. Avec beaucoup de générosité, notre évêque me dégage du ministère paroissial, pour une période de deux ans, afin de me permettre de réaliser ce grand projet que je porte depuis déjà quelques années.

Dans quelques semaines, je vais donc tourner une page importante de mon livre de vie, et je peux vous assurer que ce sera avec grande émotion. Vous m’avez accueilli et m’avez permis d’apprendre tant de choses au fil des ans. En tout temps, j’ai pu compter sur votre amitié, votre soutien, votre engagement et votre prière. Cela m’a toujours touché et vous pouvez être certains-es que je ne l’oublierai jamais.

Si j’ai souhaité vivre ce projet d’études, c’est qu’il va me permettre, d’abord, de prendre un temps d’arrêt et un peu de recul pour relire mon expérience pastorale vécue ici. Aussi, il va me permettre de me ressourcer, de voir ce qui se passe dans d’autres milieux pastoraux du Québec et d’acquérir de nouvelles connaissances au niveau biblique, théologique et pastoral.

C’est l’abbé Éloi Giard qui va prendre la relève. Avec sa personnalité, ses talents et son dynamisme, il va se joindre aux membres de l’équipe pastorale actuelle pour que cette équipe poursuive son bon travail d’accompagnement et d’animation au coeur de nos communautés. Je suis sûr que vous l’accueillerez avec beaucoup de joie et lui offrirez l’appui précieux que vous m’avez toujours accordé.

Vous pouvez être assurés-es que chaque jour, vous aurez une petite place - même une très grande - dans mon coeur et ma prière!

Danik Savaria, ptre
4 mai 2008

 

Merci pour tout!                                                

«Qui a l’habitude de voyager...
sait qu’il arrive toujours un moment où il faut partir.»
(Paolo Coelho)

C’est quelques heures à peine avant le début du verglas de 1998 que commença mon stage pastoral - mon voyage - ici, à l’Unité des Frontières. La région était alors recouverte d’une épaisse couche de glace... mais pas le coeur des gens qui l’habitent. Venant d’ailleurs, je suis arrivé ici et ai été accueilli comme un frère, un ami.

Comme lieu de discernement, de découvertes et d’apprentissages, je ne pouvais demander mieux. Au cours des dix dernières années, dans l’exercice des diverses responsabilités qui me furent confiées, j’ai toujours pu compter sur vos encouragements et votre prière. Vous n’avez pas idée à quel point ce fut précieux pour moi lorsque les défis étaient importants et difficiles à relever.

J’ai eu la chance de partager avec plusieurs la joie des naissances et des mariages et la peine des décès. Les confidences exprimées en de multiples occasions m’ont permis d’avoir accès à vos secrets, à vos inquiétudes et à vos espoirs. Un privilège dont on ne devient jamais digne; une confiance qui m’a toujours touché.

Les rencontres d’éveil et de formation à la vie chrétienne avec les jeunes, les parents et les catéchètes m’ont permis de redécouvrir la grandeur de l’Évangile et l’importance d’être des disciples engagés. Les multiples célébrations vécues ensemble m’ont redit la valeur de la communion, du don de soi et du pardon. Lors des rencontres fortuites et des voyages-pèlerinages, j’ai pu tisser des liens d’amitié qui ont toujours été précieux pour moi. Partager une préoccupation pour les personnes malades et/ou fragiles avec les Chrysanthèmes et avec d’autres intervenants m’ont, je crois, humanisé.

Depuis mon arrivée ici, j’ai cru que la meilleure façon de faire face aux défis multiples qui attendent notre Église au cours des prochaines années est d’unir nos efforts, de mettre en commun nos ressources. Cette conception s’est exprimée à plusieurs niveaux, notamment dans la recherche de solutions avec les responsables de l’administration des paroisses. J’ai beaucoup appris en côtoyant ces personnes que j’estime beaucoup... et j’espère avoir été pour elles un bon allié, capable de souplesse et de compréhension.

Je n’oublie pas, enfin, toutes les personnes avec qui j’ai eu la chance d’oeuvrer: Michel Allaire, May-Jeanne Bonneau, S. Angèle Daneau, Gaston Giguère, Jacques Lamoureux Yvette Messier, Germain Pinard, Raymonde Potvin, Christian Simoneau et André Vincent. Côtoyer ses personnes de qualité a renforcé ma conviction en l’importance du travail d’équipe.

Enfin, j’ai certainement blessé des personnes par des paroles et des gestes malhabiles, par des convictions exprimées avec trop de fermeté ou des décisions qui auraient pu et auraient dû être autres. J’espère que votre pardon allégera mes pas alors que je pars relever un nouveau défi. Je suis convaincu également, que vous accueillerez Éloi comme vous m’avez accueilli jadis.

Je ne vous oublierai jamais. J’emporte avec moi de grands souvenirs et je vous prie de croire en mon amour profond pour chacune et chacun de vous.

Danik Savaria, ptre.

Mise à jour : 18 février 2007

Décret de suppression de la paroisse Saint-Pierre-de-Vérone

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Le 30 octobre dernier, avait lieu une rencontre de consultation avec les paroissiens-nes de Saint-Pierre-de-Vérone quant à l’avenir de cette paroisse catholique. 19 personnes y ont pris part. Après avoir exploré diverses hypothèses et mesuré les conséquences de chacune, les participants-es, d’une façon unanime, ont exprimé le voeux que la paroisse Saint-Pierre-de-Vérone se fusionne avec la paroisse Saint-Damien de Bedford.

Mardi soir dernier, soit le 21 novembre 2006, nous, comme Assemblée de fabrique, avons voté une résolution en ce sens. La nouvelle paroisse issue de cette fusion aurait pour vocable: Saint-Damien. Nous avons aussi pris la décision de demander à l’Évêque qu’il nous autorise à déposer un certain montant d’argent dans le compte de notre cimetière paroissial pour assurer sa pérennité.

Une lettre à ce sujet sera alors envoyée, sous peu, à l’Évêque. Avant de prendre une décision, ce dernier doit consulter le Conseil presbytéral, le Conseil épiscopal, le Chapitre Cathédral et le Conseil des Affaires économiques.  Après quoi, s’il est favorable à ce projet de fusion, il l’ordonnera par décret.

Pour l’instant, la paroisse continue d’exister. Ce qui explique qu’une assemblée de paroissiens doit avoir lieu le 3 décembre prochain pour élire des marguilliers-ères, comme c’est le cas, chaque année, pour toutes les paroisses du Québec.

Les membres de l’Assemblée de fabrique de Saint-Pierre-de-Vérone.

Mot d’Angèle et de Danik au début de la dernière messe
célébrée dans l'église Saint-Pierre-de-Vérone, le 27 août 2006.

Bonjour. Merci d’être là.

Nous aurions tous préféré, ce matin, être dans cette église pour célébrer un événement heureux! Vendre une église, ça n’a rien d’amusant. On le sait bien... diverses réalités nous ont contraint à prendre cette décision odieuse et déchirante. On en a abondamment parlé depuis quelques années. On ne reviendra pas là-dessus aujourd’hui.

Dans cette rencontre, on veut se permettre d’exprimer d’abord un chagrin. Cette église ressemble à une maison paternelle. Tant de souvenirs y sont rattachés. On y a vécu la joie des naissances et la peine, la grande peine des départs. On y a célébré les fiançailles et les mariages comme de précieuses promesses d’avenir, gages d’un surgissement incroyable de vie. Ici, on a fait nos premiers pas dans la foi, avec le désir de suivre Jésus, le grand marcheur. On a appris à donner ce qu’on avait reçu, à se féliciter de nos réalisations et à tenir bon quand la barque était secouée par de violentes bourrasques. On a fait de cette maison un lieu chaleureux où chacun pouvait se rassasier à la table de la Parole, du Pain et de l’amitié. Il est évident qu’on ne demeure pas de glace le jour où l’on doit quitter une telle maison.

On pourrait repartir tantôt avec l’impression d’avoir assisté, une fois de plus, à un signe évident de décroissance. À un événement qui viendrait nous plaquer la réalité d’un échec et qui annoncerait la fin prochaine... très prochaine de l’aventure chrétienne. Il suffit pourtant de regarder l’histoire du monde pour découvrir qu’elle est une succession incessante de commencements, de développements, de fins, et de recommencements. L’Église, au fil des siècles, n’a pas été épargnée par ce cycle... semblable à celui des saisons. Les commencements sont toujours emballants; les fins pour leur part sont de petites morts dont on se passerait bien. Des petites morts qui font appel à notre foi. Et ce qui nous permet d’y faire face, c’est l’espérance qui nous vient de Jésus Christ. C’est la conviction que ces petites morts peuvent être l’occasion d’une renaissance, l’occasion d’une explosion de vie insoupçonnée et inattendue. Comme celle qui attendait Marie de Magdala et les autres disciples... un certain matin de Pâques.

Dans l’histoire d’Israël, le peuple a perdu son Temple deux fois. À chaque fois, ce fut une expérience déroutante et très douloureuse, mais aussi l’occasion d’un renouveau intérieur incroyable. Dans la forêt, l’arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit que les milliers de surgeons qui lèvent doucement à ses côtés. Mais cette chute peut être pour ces surgeons une occasion inespérée pour sortir de l’ombre et trouver leur place au soleil.

Ce que nous vivons en ce moment est peut-être un appel, pour les gens de cette communauté de Saint-Pierre-de-Vérone à Pike-River, à s’associer à une ou à d’autres communautés pour être plus forts, pour y trouver un dynamisme neuf et un élan nouveau. Et la présence solidaire, ce matin, d’une organiste de Saint-Ignace, d’une animatrice de Bedford, d’une chorale de Saint-Armand et de Philipsburg et de plusieurs personnes des 5 autres paroisses de notre Unité en est peut-être le plus beau signe.

Dans un psaume que nous connaissons bien, il est dit: «Si je traverse des passages difficiles, je ne crains pas, car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure». Mgr Lapierre, aujourd’hui, vous êtes pour nous signe du Christ pasteur qui nous accompagne dans ce passage difficile, nous guide, nous rassure et nous invite à nous tourner vers l’avenir avec confiance. L’Esprit nous devance, nous irons là où il nous conduira.

C’est avec Jean Girard, un fils de cette communauté; avec S. Fernande Boucher, S. Lucette Tougas et S. Marie-Thérèse Moreau, trois filles de cette communauté, avec les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe qui ont longtemps oeuvré ici. C’est tous ensemble que nous voulons rendre grâce à Dieu aujourd’hui pour tout ce qui s’est vécu de beau, de grand et de bon dans cette église.

Bonne célébration.

Cher Michel,

Le 4 août 2004, tu es débarqué chez nous.  Tu venais de prendre une décision, on s’en doute, difficile voire même très déchirante: celle de quitter l’Afrique.  Cette Afrique où tu avais passé les 34 dernières années de ta vie.  Là-bas, tu avais partagé les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses de tant de personnes. Tu leur avais apporté le témoignage de ta foi...  Une foi enseignée, mais surtout, une foi engagée dans de multiples efforts, souvent audacieux, pour améliorer leurs conditions de vie.  Il n’était pas facile de quitter cette Afrique que tu chérissais tant et que tu chéris encore aujourd’hui.

Et voilà, il te fallait redécouvrir le Québec.  Ce Québec que tu connaissais assez bien, ayant maintenu des liens étroits, durant toutes ces années, avec les membres de ta famille et plusieurs amis.  Mais ce Québec qui avait aussi tellement changé.  Changé dans sa mentalité, dans ses expressions - il fallait parfois jouer le rôle de traducteur - dans ses innovations technologiques, dans son rapport à l’Église, dans sa façon de situer la tradition chrétienne et de poursuivre la mission confiée par Jésus, celle de faire des disciples.  Un Québec qui avait changé, à bien des égards.

En bon missionnaire, tu as commencé par observer.  Nous aussi, nous t’avons observé, tu sais! Et nous avons reconnu en toi un homme capable d’émerveillement.  L’émerveillement d’abord devant un gros bol de crème glacée.  À te voir saliver, hiver comme été, devant ce dessert exquis que tu redemandes et redemandes, on se questionne: «Comment t’as fait pour t’en passer durant 34 ans?» Plus sérieusement, on t’a vu t’émerveiller devant la splendeur des paysages de notre région tout autant que devant la bonté, le dévouement et la générosité des personnes qui l’habitent et qui s’engagent, dans nos communautés chrétiennes et civiles, pour les animer.  Souvent, tu as exprimé de l’admiration devant ce qu’ils sont et ce qu’ils font.

Au presbytère, aux célébrations dominicales ou hebdomadaires, dans les divers mouvements pastoraux et dans les résidences pour personnes âgées, on a apprécié ta simplicité, ta joie de vivre, ton sens de l’humour et ton esprit taquin.  À ta façon, tu es venu nous rappeler que le mot «Évangile» veut dire «Bonne Nouvelle» et qu’il mérite de faire l’objet d’une annonce joyeuse et empreinte d’humanité, d’espérance et de confiance en l’avenir.

Cette jovialité ne t’a pas empêché toutefois de partager la peine des personnes désespérées, malades ou endeuillée.  Plusieurs personnes ont été touchées par ta compréhension et ta compassion.  Avec douceur, tu as su écouter et proposer un sens aux événements malheureux qu’ils vivaient.  Tu as contribué à ce qu’ils retrouvent un élan nouveau  et le goût de poursuivre le beau et grand projet de la vie.

Au fil des jours et des saisons, tu nous as permis d’être plus sensibles à la réalité de l’Afrique et à la situation de pauvreté extrême qui prévaut là-bas.  Onze personnes de notre région et deux de l’Ontario ont même eu l’occasion de t’accompagner, l’an dernier, lors d’un voyage au pays de l’homme intègre... le Burkina Faso.  Une expérience inoubliable...  qui leur a permis d’ouvrir leurs horizons et d’élargir leur coeur aux dimensions du monde.  Une expérience qui a même fait des petits... Michel, nous espérons avoir été pour toi un lieu d’accueil et d’atterrissage aidant et enrichissant.  Tu poursuis ton ministère dans trois paroisses de Granby et également à Ste-Cécile-de-Milton.  Tu sais, ce dernier lieu a la réputation de produire des saints...  Puisses-tu leur apporter ton témoignage de baptisé engagé et de prêtre heureux.  Puisses-tu leur apporter aussi... un peu de nous.

Bonne chance dans ce nouveau défi.
Nos prières t’accompagnent!

Célébration en plein air, le 30 juillet 2006
Paroisse Saint-Philippe de Philipsburg

Texte : Angèle Daneau et Danik Savaria
Photos : Starweb

SUITE AUX RENCONTRES DANS LES MILIEUX QUANT À L’AVENIR

Les rencontres dans les milieux qui avaient pour but de susciter un discussion sur l’avenir des communautés et des églises de l’Unité sont terminées. Au début du mois de février, le comité de réflexion va se réunir pour prendre connaissance des opinions exprimées dans chacune des rencontres.

Ensuite, il formulera des propositions aux assemblées de fabrique. Celles-ci pourront les étudier et juger si elles sont recevables. Elles pourront choisir également de consulter à nouveau les membres de la communauté afin de leur soumettre ces solutions. Le tout afin d’en venir finalement à une décision.

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Dans l’édition du Feuillet paroissial du 13 février 2005, nous avons fait état des défis importants auxquels sont confrontées les diverses communautés chrétiennes de notre Unité Pastorale, de notre diocèse et du Québec. Le degré de vitalité (participation active à la vie paroissiale) et de viabilité (ressources financières disponibles) de celles-ci annonce, en effet, que des choix cruciaux vont bientôt s’imposer.

En février 2004, notre évêque, Mgr François Lapierre, invitait tous les milieux pastoraux du diocèse à entreprendre une démarche de réflexion à ce sujet. Une première rencontre a eu lieu dans notre Unité Pastorale en mars 2004. Celle-ci a conduit à la création d’un comité de réflexion composé des personnes suivantes:

Michel Allaire, Paul-Émile Archambault, Élaine Bernier, Francine Bernier, Gabrielle Choinière, S. Angèle Daneau, Bertrand Déry, Mireille Déragon, Josée Drouin, Rita Dupont, Clément Duquette, Pierre Girard, Benoit Grenier, Jeannine J. Kruger, Marguerite Lareau, Stanley McNamara, Gilles Morier, Danik Savaria, Robert Trempe.

Ces représentants de chacune des communautés de notre Unité se sont rencontrés à plusieurs reprises depuis un peu plus d’un an. Ensemble, ils ont procédé à un grand travail de collecte, d’analyse et de synthèse de données en se basant sur sept critères: 1° Évangélisation, 2° Pastorale 3° Démographie, 4° Géographie, 5° État des édifices, 6° Architecture et histoire, 7° Finances.

Leur dernier travail, au cours de l’été, fut de concevoir un outil de diffusion des données observées. Au cours des prochaines semaines, des soirées d’information et de discussion auront lieu dans chacune des communautés de l’Unité. Tous-tes les paroissiens-nes seront invités-es à y prendre part.

Lors de ces soirées, les membres du comité n’annonceront pas une décision qui serait déjà prise et que nous subirions. Ils vont plutôt nous présenter la situation telle qu’ils l’ont observée pour nous permettre ensuite de réagir, de considérer et d’évaluer les éléments qui ressortent de cette étude et de décider ensemble de l’orientation à donner à notre communauté, à notre Unité et au bâtiment qu’est notre église paroissiale.

Il est clair que le statu quo est difficilement envisageable. Sinon, une telle démarche n’aurait jamais été enclenchée. La réalité nous contraint à prendre des décisions et soyez rassurés-es: nous les prendrons ensemble. Dès que les dates de ces rencontres seront précisées, nous en seront informés-es.

L’équipe pastorale

Cette nouvelle émission consacrera, chaque semaine, ses trente minutes à une rencontre avec une personne engagée et signifiante dans son milieu de vie. Animée par l’abbé Pascal Ducharme, chaque entrevue nous permettra ainsi de découvrir des témoins de la foi qui nous parlent de leurs passions, de leurs défis, de leurs expériences, de leurs espérances et de leurs questionnements.

Dans la grille horaire, on retrouvera l’émission à chaque dimanche à midi sur le canal Câble Axion. (à compter du 18 septembre).

André, depuis cinq ans, dans nos milieux, tel un passeur infatigable, par ta présence, ta parole, à travers la musique et le chant, tu as contribué à relier les rives de nos frontières, à tisser des liens d'unité et de fraternité entre les personnes, entre les croyants et les croyantes pour guider la recherche commune de Celui qui, en Jésus, unit et réunit au-delà de toutes barrières de langues, de croyances, de conditions et cela, en favorisant ce qui permet la circulation de la Parole, son partage et son chemin dans le coeur des disciples que nous voulons être.

À la manière du Samaritain "bon et compatissant", à la manière de Jésus, avec soin et grande attention, ajustant le geste et la parole tu as favorisé les petits comme les grands, les plus souffrants aussi, leur apportant réconfort, musique et chanson de sérénité et de paix.

Les liens tissés avec les uns et les autres au fil des jours portent la marque de la simplicité, de la disponibilité, de la mise en oeuvre de talents multiples qui étonnent, et emportent l'admiration et le respect.

Au chemin de nos vies, nous nous souviendrons de paroles entendues : paroles d'aujourd'hui, paroles droites, questionnantes, "fines" et discrètes.

Nous nous souviendrons aussi de gestes simples et bons posés avec calme, soin et délicatesse, de gestes qui ont entraîné sur la route du service et qui ont souvent relancé notre volonté de faire Église autrement, en équipe, ensemble... avec le souci de bâtir la communion dans l'aujourd'hui des rencontres avec d'autres... beaucoup d'autres disciples; à travers des projets qui ont fait naître des rêves... qui ont suscité la réflexion... qui ont entraîné sur la route du partage des talents, de la mise en commun des ressources humaines, financières, musicales...

De cette mise en terre... en notre terre de tout ce que tu y as déposé du meilleur de toi-même, nous espérons des lendemains aux couleurs de la créativité, de la détermination et de l'audace qui ont animé ton souci de faire l'Unité... dans le respect des personnes.

Nous espérons aussi des lendemains qui laissent entrevoir d'autres chemins à inventer pour créer des réseaux de disciples et de communautés qui osent relever le défi de l'à-venir de l'Église... de celle d'ici.

Témoin d'une foi heureuse, André, tu nous a montré que la Vie est bonne, nous donnant le goût de la vivre avec confiance, avec espérance : merci... merci beaucoup.

Ce n'est qu'un Au-revoir... dans ce désir... dans ce revoir, nous y glissons, avec notre reconnaissance, notre affection et une prière.

André, sois toujours le bienvenu... nous serons ici pour t'accueillir avec Joie, toujours, nous de l'équipe pastorale et les membres des communautés de l'Unité pastorale des Frontières.

Angèle Daneau